Futur parking de Fouron-Saint-Martin: on repart pour un tour

Comme annoncé, le projet de futur (?) parking à Fouron-Saint-Martin a constitué le seul point d’achoppement entre la majorité flamande, rejointe par le conseiller indépendant Rik Tomsin, et l’opposition francophone au conseil communal de Fourons, ce jeudi soir.

Pour l’occasion, le bourgmestre, Joris Gaens (Voerbelangen) a quitté sa place pour commenter, micro à la main, les modifications du plan initial, qui justifient la relance d’une enquête commodo-incommodo sur place.

Joris Gaens a quitté son siège pour développer son plaidoyer en faveur du projet de parking à Fouron-Saint-Martin

Ce qui était demandé à l’assemblée, a insisté le bourgmestre fouronnais, c’était d’approuver le plan actuel des routes et leur futur nouvel équipement, la réalisation de travaux sur un domaine public pour lequel «un accord a été trouvé avec Infrabel, son propriétaire», et de valider le plan de construction de 33 places de parking en épi, «dans un angle de 45°» au pied du viaduc ferroviaire à Fouron-Saint-Martin.

«L’octroi du permis environnemental n’est pas du ressort du conseil communal, mais du collège échevinal» a-t-il précisé. Bétonnant ainsi l’argument d’opposants, selon lesquels la commune est à la fois juge et partie dans ce dossier. La demande de permis environnemental reviendra forcément devant le conseil communal, après un point de non-consensus entre bourgmestre et échevins. Et, une nouvelle fois, on demandera à la conseillère francophone Chantal Lebeau de quitter la table du conseil, au motif que sa fille et son beau-fils sont concernés par le projet de parking. II n’y aurait pas quelque chose d’incongru dans pareil cas?

Manqueront les nécessaires emplacements pour voitures de personnes handicapées: trois emplacements seront créés à proximité, le long du cimetière, a encore ajouté Joris Gaens. Là où les opposants voyaient une opportunité pour l’ensemble du parking…

Une couverture végétale fermera le parking, a-t-il poursuivi, et des plantations, «de un à trois et même à cinq mètres de haut» protégeront les habitations voisines de la vue des voitures. Suffisant pour la préservation des muscardins?

L’administration provinciale a «donné en avis positif » sur le projet, qui n’augmente pas le «risque d’inondation» a-t-il encore précisé. L’expert consulté par les riverains, lui, est d’un tout autre avis. La rigole d’écoulement prévue par le projet suffira-t-elle? Si le parking se réalise, il faudra vérifier à l’épreuve de la météo…

L’échevin francophone, Jean Levaux, a rappelé l’opposition de son groupe au projet de parking, réalisé «au pied d’un viaduc ferroviaire qui date de la Première Guerre mondiale». Il a dénoncé l’augmentation du trafic qui s’en suivra, avec la pollution sonore et atmosphérique qu’elle entraînera. Ce trafic empêchera le bus scolaire de se ranger près de l’école (francophone), a-t-il ajouté, et augmentera le risque d’accident à la jonction avec la dorsale fouronnaise.

Jean Levaux a encore soulevé la question du ponceau par lequel les véhicules s’évacueront. Et l’absence d’installations sanitaires sur ce futur parking.

Sur la solidité du ponceau, il faudra «des études supplémentaires» a concédé le bourgmestre. Et la question des installations sanitaires reste en suspens. Le point n’en a pas moins été approuvé par la majorité Voerbelangen, rejointe par le conseiller indépendant Rik Tomsin, contre l’opposition francophone.

  • «Bocage sans frontières»: c’est à l’unanimité qu’un nouveau plan de gestion du parc paysager « Bocage sans frontières» a été approuvé. Il permettra d’organiser le futur bureau du parc; de déterminer les modalités de gestion du parc par ce bureau, et de prévoir aussi le financement du parc paysager «auquel les provinces, et même la Région wallonne peuvent participer» a précisé le bourgmestre, puisque Aubel, Dalhem et Plombières sont parties prenantes dans le projet
  • Recherches généalogiques: le règlement sur les recherches généalogiques dans les archives communales a été adapté. Les généalogistes amateurs qui veulent retrouve leurs ancêtres dans les vieux registres d’état-civil fouronnais devront s’adresser au personnel du service Population, car l’examen de ces documents ne leur est désormais plus permis «parce qu’ils sont trop abîmés» nous explique-t-on. Il en coûtera 25 euros la demi-heure ou 50 euros à l’heure pour la prestation. Ou bien il leur faudra attendre que ces registres soient mis en ligne sur le service des Archives du Royaume…
  • Teuven: la grogne règne à Teuven, où les habitants croyaient en avoir fini avec les opérations d’égouttage, mais où les routes, à peine achevées, ont été rouvertes. Problème de malfaçon?

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